Flash boursier

Pour la dernière semaine du mois d’octobre, les marchés se sont montrés anxieux. La faute à des résultats d’entreprises mitigés et à l’approche d’une semaine chargée aux Etats-Unis. En effet, cette semaine ont lieu successivement les élections présidentielles et une réunion de la Fed.

S’il est pratiquement acquis que la décision de politique monétaire verra les taux directeurs de la Fed baisser de 25 points de base, le résultat des élections est quant à lui beaucoup plus incertain. Le vent d’optimisme suscité par la reprise par Kamala Harris du ticket démocrate semble avoir perdu son allant et les deux candidats sont véritablement au coude à coude. Dès lors, il est à prévoir que tout résultat serré entraînera un recomptage des voix, voire une contestation du résultat, surtout si ce dernier est en faveur des démocrates. Il se pourrait donc que la décision de politique monétaire soit rendue jeudi sans connaître l’identité du locataire de la Maison Blanche.

Sur le plan des résultats d’entreprises, la saison qui tire à sa fin est un peu moins bonne qu’attendue et les déceptions ont été lourdement sanctionnées, le mois d’octobre effaçant lors de sa dernière séance tous ses gains du mois. Le 10 ans américain s’est retendu en terminant la semaine sur des niveaux de 4.30%.

Les statistiques économiques elles aussi ont soufflé le chaud et le froid

Les créations d’emplois aux Etats-Unis se sont effondrées en octobre. L’économie américaine n’a généré que 12’000 emplois non agricoles (sur les 113’000 attendus) mais cet écart important s’explique par les grèves dans l’aéronautique et les ouragans.  Par ailleurs, les créations de postes non agricoles des deux mois précédents qui ont été révisées notablement à la baisse (de 112’000) parlent en faveur d’un ralentissement contrôlé du marché du travail. Le taux de chômage s’est toutefois maintenu à 4.1%, conformément aux attentes.
Paradoxalement, la confiance du consommateur américain s’est lui fortement améliorée en octobre, l’indice du Conference Board ressortant à 108.7 contre 99.2 le mois précédent. Le sous-indice du jugement des Américains sur leur situation actuelle s’est redressé de 14.2 points à 138, tandis que celui mesurant leurs anticipations a augmenté de 6.3 points à 89.1, s’éloignant ainsi du seuil de 80 qui préfigure d’une récession.

Finalement, l’indice de prix PCE - très surveillé de près par la Fed - fait ressortir pour le mois de septembre un taux d’inflation annuel en baisse de 0.2 point par rapport à août, à 2.1% mais stable à 2.7% hors énergie et alimentation.

En zone euro, l’inflation pour le mois d’octobre est sortie très légèrement au-dessus des attentes, tant en rythme annuel (2% contre 1.9% attendu) que mensuel (0.3% contre 0.2%).

Sur la semaine, le S&P500 et le Nasdaq ont consolidé de -1.37% et -1.50% respectivement, pendant que le Stoxx Europe 600 perdait 1.52%.

Outre les élections présidentielles américaines et la décision de politique monétaire de la Fed, la semaine sera encore relativement chargée en résultats trimestriels d’entreprises.